Études de cas

Procter & Gamble

Améliorer la sécurité au sein d’une organisation de classe mondiale exige un engagement personnel.

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Engagement corporatif de P&G

Les marques P&G touchent environ 4,4 milliards sur les quelque 7 milliards de personnes sur notre planète aujourd’hui. Avant de pouvoir servir de manière rentable les autres consommateurs à travers le monde, la société P&G peut les toucher de manière altruiste. P&G peut améliorer leurs conditions de vie en leur permettant de s’épanouir, d’améliorer leur qualité de vie et, par conséquent, de se joindre aux autres consommateurs qui utilisent les marques P&G. Grâce au programme de responsabilité sociale de P&G « Live, Learn and Thrive™ » (« Vivre, Apprendre et S’épanouir »), les initiatives telles que « l’Accès à l’eau potable pour les enfants » et celui de Pampers « Un paquet, un vaccin » sont des exemples qui démontrent comment P&G améliore la vie de millions de personnes chaque jour.

Un objectif partagé attire et mobilise un groupe extraordinaire de personnes de tous les coins du monde – un effectif le plus diversifié de l’histoire de P&G. Ensemble, les employés représentent près de 145 nationalités. La philosophie de recrutement et développement de P&G qui est de «bâtir de l’intérieur» favorise une culture solide, fondée sur la confiance et des expériences partagées. La diversité, une culture partagée et un but commun sont les éléments distinctifs qui permettent à P&G de toucher et d’améliorer la vie des personnes chaque jour.

(disponible sur le site www.pg.com)

Même sous le poids de cet engagement corporatif, P&G croit fermement que «rien de ce que nous faisons ne vaut qu’on se blesse en le faisant » et chercher sans cesse des améliorations en matière de sécurité est la seule norme acceptable. La sécurité individuelle 24/7 et SafeStart sont devenus un volet important de cet engagement.

 

Veiller personnellement à la performance en matière

Procter & GambleMis en oeuvre au printemps 2008, SafeStart fut choisi afin de cibler le taux de fréquence des incidents (TFI) qui avait atteint un plateau. Le TFI se situait autour de 1,0, jamais moins de 0,8, la réduction du TFI et les incidents nécessitant des premiers soins exigeaient donc une approche différente. En s’appuyant sur l’expérience vécue par l’équipe de construction et des entrepreneurs oeuvrant chez P&G, l’installation de Belleville a choisi de mettre en oeuvre SafeStart, afin de renforcer l’impact positif des systèmes de sécurité et des processus d’observation déjà établis.

Les initiatives en matière de sécurité relèvent de la responsabilité du comité mixte sur la santé et la sécurité ainsi que de l’équipe clé en HSE, qui se compose de leaders de tous les secteurs de l’entreprise, ces derniers se réunissant chaque semaine pour discuter de la sécurité. L’équipe clé réalise une analyse des lacunes et est responsable d’une révision annuelle des éléments clés. Les audits des éléments clés (Key Elements Audits, KEA), qui incluent des composantes internes et externes, sont utilisés pour évaluer les facteurs essentiels de succès, y compris l’engagement des cadres, les comportements, la culture, la formation et les procédures, la prévention et l’amélioration, ainsi que les systèmes critiques.

En plus de l’exemple positif donné par les affiliés de P&G, c’est-à-dire une emphase mise sur une perspective personnelle par rapport à une approche d’entreprise s’avérait un concept très intéressant pour bien des gens. Les premières présentations avec les formateurs de SafeStart ont vraiment eu un impact sur les travailleurs, et ce, surtout à la maison. Être capable d’appliquer les techniques à la maison afin d’améliorer la sécurité à l’extérieur du travail a été d’une valeur inestimable. SafeStart, c’est le partage d’expériences vécues.

 

Le plan opérationnel de la sécurité personnelle

Le plus grand obstacle au cours de la mise en oeuvre initiale chez P&G fut son horaire d’exploitation 24/7; par conséquent, la certification d’instructeurs avec l’appui d’un consultant et des séances de lancement à l’échelle de l’entreprise ont été réalisées et ont exigé des arrêts de production, à chaque quart, au site de Belleville, afin d’offrir des séances « vue d’ensemble ». Tous les membres du personnel, incluant le personnel de bureau et la direction, ont participé à la formation et environ 100 à 150 personnes ont assisté à chaque session. La formation subséquente a duré environ 3 à 4 mois, afin de permettre aux formateurs de compléter chaque module. Environ 400 à 500 employés ont suivi la formation. La participation universelle et les arrêts de production à chaque quart de travail faisaient la preuve de l’engagement de la direction envers SafeStart. L’objectif était de faire comprendre que le site prenait l’amélioration au sérieux.

Au cours de la formation, P&G s’est fiée au matériel et aux méthodes de SafeStart – ceux-ci appliqués conformément au mode d’emploi. L’élément critique que le site P&G à Belleville a pu ajouter au processus SafeStart fut son engagement constant et visible en faveur d’une implantation durable, et ce, par l’adoption décisive du programme plutôt que son adaptation. Ken George fut un champion important de SafeStart en tant que chef de l’équipe HSE au moment de la mise en oeuvre initiale. L’équipe de direction avait aussi un engagement sérieux au processus. Chaque opération avait suffisamment d’instructeurs pour que les nouveaux employés puissent suivre la formation. Chaque nouvel employé, cadre ou opérateur assiste à une formation d’une semaine et demie et SafeStart fait partie de la période d’orientation (l’achèvement d’au moins les 5 modules de base).

 

SafeStart, c’est le partage d’expériences vécues

 

L’évolution de la sécurité

Procter & GambleLa troisième pièce du casse-tête, après l’implantation et une orientation continue, est l’intégration. En plus d’augmenter les communications sur la sécurité, les états et les erreurs font maintenant partie des enquêtes formelles sur la sécurité chez P&G à Belleville. Une analyse SafeStart fait partie de chaque incident. Il y a eu quelques difficultés au début avec les enquêtes car les gens ne voulaient pas accepter leurs erreurs personnelles. Toutefois, lorsque les gens ont compris comment les comportements non-intentionnels contribuent aux incidents, ils sont devenus plus réceptifs. SafeStart apprend aux gens comment être responsables de leur propre sécurité, et non comment accepter le blâme pour des erreurs non-intentionnelles. Par exemple, lorsque la productivité devient de plus en plus importante et les gens doivent faire plus avec moins, la précipitation devient inévitable. La précipitation peut être identifiée comme l’une des causes fondamentales contribuant aux incidents qui exigent une solution, et non pas attribuer un blâme. SafeStart ne discute pas des mesures disciplinaires – le processus ne cherche pas à blâmer mais plutôt à changer.

Gary Martin du site Green Bay a gagné le Grand Prix de SafeStart Q1 2012 pour avoir appliqué SafeStart chez soi. Il a enseigné les concepts aux membres de sa famille et a participé au programme de récompense.

Si une condition existe, celle-ci ne vise pas une personne en particulier et elle doit être changée ou éliminée, afin que personne ne se blesse. Le site de P&G à Belleville a un système automatisé pour la gestion des rapports. Les enquêtes sont réalisées généralement dans les 24 heures qui suivent l’incident ou au cours du quart suivant. Au cours de l’évaluation initiale, la personne appropriée est responsable du suivi et une échéance est déterminée pour les actions correctives. Un avis par courriel est envoyé chaque jour si la date d’achèvement prévue est dépassée. L’installation de Belleville a atteint environ 88 % des actions correctives dans les délais prévus. L’augmentation du signalement des incidents à la suite de la formation SafeStart a aussi amélioré les méthodes d’évaluation déjà établies. SafeStart a servi de moyen positif pour communiquer lors des discussions sur les incidents. Une méthode cohérente et constructive de communication a permis de mieux comprendre quels comportements devaient être adressés pour obtenir des améliorations en termes de prévention. Le rapport mensuel sur les incidents a presque doublé et, suivant un mois plus tranquille, P&G à Belleville a tout de suite cherché à accroître le volume. Il est entendu qu’il faut déclarer les incidents pour les réduire. Le signalement est activement encouragé. Les chaudes alertes, les déversements dans l’environnement, les incendies et les incidents électriques sont tous déclarés – tout ce qui aurait pu ou a contribué à un incident de sécurité est signalé.

Les personnes qui réussissent le mieux à appliquer SafeStart à la maison trouvent parfois leur propre méthode pour signaler un incident – certaines partagent leurs histoires personnelles ou expériences vécues en famille, en prenant un café au travail. Dans un cas, un employé a raconté une histoire où ses petits-enfants l’encourageaient à ne pas se précipiter.

 

Faire face aux coûts de la sécurité

Procter & Gamble« Rien de ce que nous faisons ne vaut qu’on se blesse en le faisant ». Cet énoncé est réitéré à chaque mise à jour d’affaires à l’ensemble des quarts. Et, ce fut la pensée partagée par Neil Turner, leader sur la sécurité chez P&G, au terme de cette étude. Monsieur Neil a poursuivi cette réflexion en remarquant que « si une personne se blesse, nous fabriquerons quand même des caisses (de produits) demain, les affaires se poursuivront, mais les familles et leurs proches seront très affectés ».

Si le coût humain est insuffisant pour convaincre les personnes qui continuent de penser à la sécurité d’un point de vue strictement financier, il suffit alors de penser à l’impact que la perte d’un membre du personnel a inévitablement sur les coûts d’indemnisation, ainsi que l’inconfort créé par la surveillance accrue des entreprises.

Dans le cas de P&G à Belleville, leur performance en matière de sécurité constitue la norme d’excellence plutôt qu’une leçon. Depuis novembre 2007, lorsque le taux de fréquence d’incidents était 1,15, le site a enregistré des réductions ayant comme résultat un taux de fréquence d’incidents de 0,32 en 2012. Le dernier incident enregistré fut en décembre 2011 et l’objectif est «zéro » pour l’année à venir. Le dernier jour de travail perdu fut en novembre 2011 et le site n’a pas connu de jour de travail perdu auprès de l’équipe de construction/entrepreneurs depuis douze ou treize années.

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Des tours du site de Belleville ont lieu au cours d’analyses comparatives par d’autres sites de P&G. Et, leurs façons systémiques de procéder sont examinées par d’autres entreprises pour des exemples positifs d’innovation.

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