Études de cas

NOV-BLM

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Cap zéro accident

Si l’activité initiale de NOV-BLM est la fabrication de matériels d’amarrage mouillage pour tous les types de bateaux (paquebots, LNG, porte-conteneurs…), le contexte économique mondial a considérablement réduit ce secteur de l’entreprise. En revanche leader mondial pour la conception, la fabrication et l’installation des systèmes d’élévation et d’ancrage de plateformes pétrolières, NOV-BLM connaît ces dernières années une augmentation constante de son chiffre d’affaires.

L’entreprise située à Carquefou en Loire-Atlantique est une filiale du groupe américain NATIONAL OILWELL VARCO basé à HOUSTON. Le sit 394 personnes dont 264 en production.

 

Un objectif prioritaire : la sécurité

Même si la sécurité a toujours été présente dans l’entreprise, c’est en 2008, alors que les résultats ne sont pas au niveau attendu, que la Direction décide d’aller plus loin. L’entreprise lance alors son programme « CAP ZERO ACCIDENT » dont le principe défendu est « Aucune personne ne doit être blessée du fait de son activité pour NOV-BLM ».

Le projet consiste à mettre en place un système de management de la sécurité. On a créé alors un certain nombre de groupes ayant pour objectif : de développer les analyses suite aux accidents et soins infirmerie, de développer les audits dans les ateliers, de développer la communication dans l’entreprise ainsi que la formation.


Les statistiques concernant les accidents du travail montrent qu’en France, toutes les quatre minutes, dix personnes sont victimes d’un accident du travail. Plus grave encore, deux personnes meurent chaque jour suite à un accident du travail…

La Sécurité Comportementale peut aider à faire diminuer ces statistiques. Au quotidien, nous nous retrouvons régulièrement dans un ou plusieurs des quatre états suivants :

  • la précipitation,
  • la frustration,
  • la fatigue,
  • l’excès de confiance.

Ces quatre états sont à l’origine de quatre erreurs critiques :

  • l’inattention du regard,
  • la distraction,
  • le mauvais positionnement appelé « la ligne de tir »,
  • la perte d’équilibre/d’adhérence/de prise

ETSCAF à travers sa division ETS SAFE commercialise le programme de formation SafeStart®, programme dont l’objectif est d’améliorer les habitudes personnelles en matière de sécurité afin que chacun puisse réagir rapidement et éviter les accidents avant qu’ils ne se produisent.


Dans l’atelier, on lance des audits 5S et des revues de sécurité journalière des postes de travail. Les premiers résultats sont satisfaisants. En 2007, on relève 29 accidents avec arrêt pour un taux de fréquence de 57. En 2008, le nombre d’accidents chute à 19 et le taux de fréquence à 37.

Bien mené et perçu par les collaborateurs, le programme « Cap zéro accident » permet à l’entreprise de réduire son taux de fréquence régulièrement jusqu’à le stabiliser autour de 15.

Pour Frédéric RODIER, Directeur QHSE de l’entreprise : « Cap zéro accident nous a permis de poser les bases de notre stratégie sécurité. Nous avons optimisé l’ordre et le rangement de nos ateliers, identifié les causes techniques d’accidents, mis en place des moyens de communication pour sensibiliser le plus grand nombre. Mais pour encore progresser, il fallait travailler sur le comportement individuel ».

 

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Compléter le programme «Cap Zéro Accident» et développer la sécurité autonome

Les premiers contacts établis avec ETS SAFE datent de la fin 2009. Après une première phase d’audit, les formations SafeStart se mettent en place début 2010 sur une période de 6 mois et viennent compléter le programme « Cap zéro accident ». Chaque collaborateur va découvrir et comprendre la méthode SAFESTART® à travers 5 sessions de formation de 1 heure 30.

Certaines sessions sont animées directement par les 8 instructeurs internes préalablement formés par ETS SAFE, d’autres directement par Marc Daubresse, le consultant ETS SAFE.

« Nous avons fait ce choix car dans certains cas, nous n’entendons pas de la même oreille un message passé par une personne extérieure et une personne de l’entreprise » déclare Frédéric Rodier.

Au début, les collaborateurs formés sont sceptiques, ils s’attendent à « récupérer » un produit fini, à suivre des procédures. SafeStart agit comme un révélateur et, petit à petit, ils comprennent qu’ils sont les propres acteurs de leur Sécurité. Ils comprennent également que SafeStart va plus loin qu’un programme classique. Progressivement, ils s’approprient le concept jusqu’à l’utiliser 24H/24H, 7J/7J, sur la route, à la maison, en famille… Le vocabulaire change, lors des réunions Sécurité du lundi organisées dans toute l’entreprise, on parle « ligne de tir », « attention du regard », « chaude alerte », preuves que la formation a été bien assimilée.

Pour appuyer l’action terrain de SafeStart une campagne d’affichage est lancée avec une thématique différente chaque mois. Cela permet de relayer de manière humoristique les messages délivrés lors de la formation.

Fin 2011, avec un recul de 18 mois, NOV-BLM constate une réduction de moitié du taux de fréquence, 30 fin 2010, contre 15 fin 2011. Les sceptiques sont de plus en plus rares.

 

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La Visite Comportementale de Sécurité : un nouvel axe de la stratégie sécurité de NOV-BLM

Frédéric Rodier a un double objectif, il souhaite pérenniser SafeStart dans l’entreprise, notamment en formant régulièrement les nouveaux entrants et les intérimaires, mais il veut également aller plus loin.

« Afin d’abaisser encore notre taux de fréquence, nous avons fait appel à ETS SAFE pour introduire dans notre plan d’action la Visite Comportementale de Sécurité. C’est un nouvel outil qui permet d’observer un salarié en situation de travail et, par le dialogue, de mettre en place immédiatement des actions d’amélioration. Il s’agit d’un moment privilégié d’observation et de dialogue ».

Avec une culture Sécurité de plus en plus forte, NOV-BLM est aujourd’hui en route vers l’objectif zéro accident défini il y a 5 ans.

 

Témoignage de Johan Boisleve, instructeur de la méthode SafeStart chez NOV-BLM

« C’est l’entraînement quotidien qui compte… »

Johan Boisleve est un des huit instructeurs internes de la méthode SafeStart chez NOV-BLM. Entré il y a plus de 11 ans dans la société, en tant que tourneur, il a postulé il y a trois ans au poste d’animateur qualité. Son ouverture aux autres, son sens de l’écoute et ses qualités relationnelles, lui ont permis assez naturellement de devenir instructeur de la méthode SafeStart sur la Sécurité Comportementale. Il faut dire qu’à ses heures de loisirs, Johan Boisleve a été longtemps éducateur de football et il connaît bien les situations où les comportements humains comptent pour beaucoup dans le résultat final.

 

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L’adversaire n’est pas toujours l’autre mais soi-même

Comme sur les terrains de football, l’adversaire n’est pas toujours l’autre mais soi-même. En effet dès qu’il s’agit de se remettre en cause ou simplement de questionner son propre comportement, chacun a une réticence presque instinctive : c’est pourquoi nous dit Johan Boisleve « il est important de ne pas porter un jugement sur le travail d’un opérateur mais plutôt de l‘interpeller sur sa propre mise en danger qu’il ne manquerait pas d’entraîner par un comportement inadapté ».

Quand il a formé 60 collaborateurs à la méthode SafeStart, il a mis en application un point essentiel du concept qui en a fait le succès : sensibiliser les collaborateurs sur le fait que SafeStart est applicable au travail mais avant tout dans la vie personnelle, à la maison, en famille et pendant les loisirs.

90% des accidents sont liés aux comportements des personnes et 5% seulement aux défaillances du matériel

Il suffit ensuite de transposer au travail toutes les situations à risques auxquelles chacun est confronté personnellement chaque jour. Cette expérience du comportement « sur le terrain » a permis, selon Johan Boisleve, de démontrer que 90% des accidents sont liés aux comportements des personnes et 5% seulement aux défaillances du matériel. La lecture systématique des « flashs » de sécurité – documents où sont répertoriés en quelques lignes et dessins ce qu’il faudrait améliorer – permet de rendre très concrètes les séances de formation. Par ailleurs, Johan Boisleve note également que lors de la Visite Comportementale de Sécurité, celle-ci est d’autant mieux vécue que l’opérateur « visité » est partie prenante dans la restitution de ce qui a été observé dans son attitude. Au même titre qu’au moins un des deux « observateurs » est une personne extérieure au service, l’opérateur participe à la rédaction du rapport de la visite qui est une restitution étayée des recommandations sur les points d’amélioration. Plusieurs Visites Comportementales de Sécurité ont lieu chaque semaine car « c’est le fait d’en parler souvent, de créer un langage commun qui permettra de réduire au maximum le taux des accidents »… « C’est l’entraînement quotidien qui compte ». Johan Boisleve a décidément la fibre éducative !

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