Études de cas

Air Liquide Santé

L’objectif d’Air Liquide* Santé est de diviser par deux son taux de fréquence.

En France, Air Liquide Santé, spécialisée dans les gaz médicaux, emploie 360 personnes et compte 5 laboratoires de production.

Ses 12 filiales, spécialisées dans l’installation des réseaux de fluides médicaux et de leur maintenance, regroupent 300 collaborateurs. De plus, 200 chauffeurs-livreurs, du branchement des bouteilles de gaz chez les clients et du ravitaillement des stockages de gaz liquide. Sur les chantiers de construction du gros oeuvre des établissements de santé, les équipes Air Liquide Santé interviennent pour installer les systèmes de distribution des fluides médicaux.

Lors de la reprise ou de la mise en place des bouteilles de gaz dans les hôpitaux, les cliniques et les maisons de retraite, les collaborateurs Air Liquide Santé sont souvent seuls. Ils manipulent des bouteilles de gaz qui mesurent 1,70 mètre de haut et qui peuvent peser jusqu’à 130 kg. Dans ces conditions, ils sont particulièrement exposés aux risques.

D’une manière générale, le groupe Air Liquide est déjà très sensibilisé à la sécurité. Le taux de fréquence est de 2, avec un effectif de 36 000 salariés dans le monde.

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Les statistiques concernant les accidents du travail montrent qu’en France, toutes les quatre minutes, dix personnes sont victimes d’un accident du travail. Plus grave encore, deux personnes meurent chaque jour suite à un accident du travail…

La Sécurité Comportementale peut aider à faire diminuer ces statistiques. Au quotidien, nous nous retrouvons régulièrement dans un ou plusieurs des quatre états suivants :

• la précipitation,
• la frustration,
• la fatigue,
• l’excès de confiance.

Ces quatre états sont à l’origine de quatre erreurs critiques :

• l’inattention du regard,
• la distraction,
• le mauvais positionnement appelé « la ligne de tir »,
• la perte d’équilibre/d’adhérence/de prise

ETSCAF à travers sa division ETS SAFE commercialise le programme de formation SafeStart®, programme dont l’objectif est d’améliorer les habitudes personnelles en matière de sécurité de manière à ce que chacun puisse réagir rapidement et éviter les accidents avant qu’ils ne se produisent.

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Avant de s’intéresser à la sécurité dans l’entreprise, chaque individu s’intéresse à sa propre sécurité.

Au cours de l’été 2007, Jean-Pierre Renard, Directeur Sécurité Air Liquide Santé France, a analysé l’origine des accidents du travail des 5 dernières années chez Air Liquide Santé. Il s’est aperçu que plus de 80% de ces accidents étaient dus à des comportements inadaptés des opérateurs et que, dans le même temps, la majorité des solutions proposées pour diminuer le nombre d’accidents tournait autour d’un tout autre registre, celui de la modification de matériels ou de procédures.

Il a donc décidé de mettre en adéquation les causes et les solutions et de former l’ensemble de son personnel au programme SafeStart. Cela lui a permis de répondre aux vraies questions concernant l’origine et la cause des accidents. Jean- Pierre Renard est persuadé que pour stabiliser les résultats et les performances à long terme, il faut travailler sur le comportement des individus : « Avant de s’intéresser à la sécurité dans l’entreprise, chaque individu doit s’intéresser d’abord à sa propre sécurité ! ».

 

Les formations dispensées par les femmes ont reçu dans l’ensemble une écoute particulière et plus attentive.

La première étape a été de former l’équipe de gestion et plus spécifiquement le comité de direction. Une fois la tête de l’entreprise convaincue, il s’est attaqué à la base.

En février 2008, 13 instructeurs, de statuts et de métiers différents (techniciens, adjointes aux ventes. . .), ont été formés pendant 4 jours par l’équipe d’ ETS SAFE. Ils ont ensuite pu prendre en charge des groupes d’une dizaine de personnes sur chaque site.

Plus de la moitié des instructeurs sont des femmes. Jean-Pierre Renard ajoute : « Elles ont une approche plus protectrice. Elles ont su s’approprier immédiatement les concepts dans les différents rôles qu’elles jouent à la maison, au travail … ». Les formations dispensées par les femmes ont reçu dans l’ensemble une écoute particulière et plus attentive.

Sur chaque site, une première demijournée permet de faire connaître et comprendre la méthode SafeStart, puis, 3 semaines plus tard lors d’une seconde demi-journée, les stagiaires confrontent leurs expériences et analysent ensemble les « chaudes alertes » vécues au cours des trois semaines précédentes.

 

Un défi sécurité pour identifier les chaudes alertes

Afin de poursuivre cette formation, « un quart d’heure sécurité » a été prévu tous les 15 jours sur chaque site et ce dernier est animé par les animateurs sécurité des sites, afin d’entretenir et de consolider l’état d’esprit SafeStart. Lors de ces quarts d’heure, les opérateurs partagent les « chaudes alertes » identifiées durant les deux semaines écoulées. Les « chaudes alertes » les plus significatives et les mieux documentées sont valorisées dans le cadre d’un défi sécurité. Air Liquide Santé France a également fait réaliser une carte ludique illustrée avec des dessins pour aider chaque opérateur à analyser les chaudes alertes et ainsi permettre de renforcer cet état d’esprit au quotidien.

Par la même occasion, une campagne de communication par affiches contribue à rappeler en permanence au personnel les erreurs critiques à ne pas commettre.

L’objectif d’Air Liquide Santé France est de diviser par 2 le taux de fréquence des accidents, et c’est en très bonne voie !

 

* Air Liquide est le spécialiste mondial des gaz industriels et médicaux.