Timac
ETS SAFE aide Timac à ancrer la Sécurité Comportementale dans l’entreprise.
La société Timac, filiale du Groupe Roullier, conçoit, fabrique et commercialise des solutions techniques innovantes en fertilisation et zootechnie.
Leader en agrofourniture avec un CA de 400 M€ en 2008 et 720 collaborateurs, elle s’appuie sur ses 6 sites de fabrication à Saint-Malo (35), Nantes (44), Tonnay- Charente (17) et Voisey (52) pour contribuer au développement d’une agriculture raisonnée porteuse d’avenir.
Si la sécurité est aujourd’hui fortement ancrée dans la culture de l’entreprise, c’est avant tout grâce à la persévérance de son président, Bertrand Totel. Dès sa prise de fonction chez Timac, il y a une quinzaine d’années, sa volonté en matière de sécurité est claire : toucher les salariés de l’entreprise au plus profond d’eux-mêmes et changer leur vision de la sécurité.
De consommateurs de règles et de procédures, ils vont opérer un changement radical d’attitude pour privilégier leur propre sécurité avant les intérêts induits pour l’entreprise.
En 1997, le taux de fréquence des accidents avec arrêt de travail est de 30. Bertrand Totel crée la fonction Sécurité dans l’entreprise et met en place les Fondamentaux de la gestion de la sécurité. Les efforts réalisés et l’énergie déployée sont payants, le nombre d’accidents est divisé par près de 5 en 10 ans.
Mais, la gestion de la sécurité est exigeante et le moindre relâchement de l’engagement hiérarchique est vite « sanctionné » par une dégradation des résultats. C’est ce que constate Timac avec un taux de fréquence qui, de 6 en 2007, remonte à près de 15 en 2008.
Timac décide de faire confiance à ETSCAF pour ancrer sur le terrain la culture de la Sécurité Comportementale.
Pour Bertrand Totel , « l’entreprise est comme un sportif de haut niveau qui, s’il ralentit ses efforts à l’entraînement, voit immédiatement baisser ses performances en compétition ». Comment faire pour garder le « haut niveau »?
En juillet 2008, Julien Charrier, coordinateur QSE de Timac, rencontre ETS SAFE et comprend très vite la pertinence de la formation SafeStart®. Avec Bertrand Totel, ils décident de faire confiance à ETS SAFE pour ancrer la culture de la Sécurité Comportementale à tous les niveaux de l’entreprise et en particulier auprès des acteurs du terrain.
À partir d’octobre 2008, une première session de formation est mise en oeuvre. Quatre groupes de 10 personnes vont suivre la formation SafeStart au rythme d’une séance de 2 heures tous les 15 jours. La notion de Sécurité Comportementale au travail, sur la route et à la maison rencontre immédiatement un écho favorable. Très vite, le vocabulaire SafeStart intègre le langage du terrain ; des expressions comme « chaude alerte », « ligne de tir », « excès de confiance »… sont employées couramment.
Suite à cette formation, plus de 90% des participants déclarent avoir déjà changé certaines de leurs habitudes. L’intérêt personnel est visible puisque 78 % d’entre eux ont parlé de SafeStart à leur famille et à leurs proches.
Timac profite du ralentissement de l’activité pour former l’ensemble de son personnel.
Au même moment, Timac traverse un début d’année 2009 difficile. Touchées par la crise, les usines tournent au ralenti. La Direction de Timac profite de cette sous-activité pour généraliser la formation SafeStart à l’ensemble du personnel qu’il soit industriel, commercial ou administratif.
Après la formation d’une centaine de collaborateurs par ETS SAFE, Timac va poursuivre la formation de l’ensemble du personnel restant en interne. SafeStart est alors rebaptisé « Chaudes Alertes ».
De manière à sensibiliser davantage le personnel aux causes d’accident, le service QSE discute régulièrement des Alertes Sécurité. Ces bulletins stigmatisent les excès de confiance par habitude, les mauvais positionnements, l’inattention due à la fatigue…,éléments centraux du programme SafeStart.
Pour Julien Charrier, « l’intérêt du programme SafeStart est d’être parlant pour tous ! » Sur les sites de production Timac, les « chaudes alertes » concernent plutôt les chutes d’objets, les projections de produits, les glissades … Pour les commerciaux, il s’agit de risques routiers et de conditions de déplacement difficiles dans les exploitations des clients. Pour compléter le changement de Culture Sécurité Comportementale initié au niveau du terrain, ETSCAF propose à Timac de former l’encadrement de l’entreprise à une nouvelle méthodologie de communication afin de rendre visible l’engagement de la hiérarchie sur le terrain.
La mise en place de cet outil est un succès auprès de l’encadrement de Timac, qui l’adopte et se l’approprie sous le nom de « Dialogues Sécurité ». Les résultats conjugués de SafeStart et des Dialogues Sécurité sont significatifs puisque le nombre d’accidents est divisé par 3 en moins de 18 mois. Le taux de fréquence est passé de près de 15 en 2008 à 4,6 fin 2009, son plus bas niveau jamais atteint chez Timac !
Les Chaudes Alertes et les Dialogues Sécurité deviennent des axes prioritaires en 2010.
L’intégration des Chaudes Alertes et des Dialogues Sécurité aux priorités HSE 2010 montre la volonté de la Direction d’inscrire dans la durée ce changement de culture liée à la Sécurité Comportementale. Une formation des cadres « Comment faire vivre les Chaudes Alertes dans les équipes ? » est d’ailleurs planifiée au 2ème semestre 2010.
Pour Julien Charrier, la plus grande réalisation du travail engagé avec ETSCAF est l’appropriation de la notion de Sécurité Comportementale par l’ensemble du personnel, quelle que soit sa fonction. Le personnel de terrain est sensibilisé, les cadres ont compris l’importance de s’engager. « Ce sont désormais les cadres, en concertation avec leurs équipes, qui mettent en place les actions sécurité ».
Témoignage de Pascal Colin qui travaille depuis plus de 20 ans au sein de la société Timac.
Il a été successivement opérateur au service de la maintenance, responsable de production, animateur sécurité et il est responsable aujourd’hui de la gestion logistique industrielle. C’est son service et les 18 collaborateurs qu’il supervise qui ont testé les premiers la formation SafeStart en octobre 2008.
Quel était l’état d’esprit de vos collaborateurs avant de s’engager dans la formation SafeStart?
Dans un premier temps, il faut être honnête, même si la sécurité a beaucoup progressé ces 20 dernières années chez Timac, mes gars y sont venus plutôt à reculons pensant trouver dans cette formation un nouveau rappel des obligations et des consignes de sécurité.
Plus de 90 % d’entre eux déclarent avoir changé certaines de leurs habitudes à l’issue des 4 sessions SafeStart …
C’est vrai ! Le discours leur a paru complètement novateur. Ils ont pris conscience que SafeStart s’intéressait d’abord à eux avant de s’intéresser à l’entreprise. Le formateur ETS SAFE a réussi à faire en sorte que tout le monde s’exprime, que chacun se pose des questions sur sa manière de faire, mais sans jamais juger ou pointer du doigt quiconque. Certains d’entre eux sont sortis de la formation en me disant : « Cela va me servir dans la vie de tous les jours ».
D’autres ont été marqués par certains états ou certaines erreurs critiques cités dans le programme SafeStart, en particulier l’excès de confiance et la fatigue due à la répétition des tâches qui peuvent avoir des conséquences dramatiques. Je pense notamment à nos chauffeurs de camions d’acide phosphorique qui circulent entre le port de Saint-Malo et l’usine ; dans ce cas, le trajet ne fait que 4 km mais se répète de nombreuses fois dans la journée.
Ils ont donc commencé à changer leur attitude quotidienne ?
Oui ! Mais pas seulement, le vocabulaire a changé lui aussi. Nos « presqu’accidents » se sont transformés en « chaudes alertes ». Cet hiver, le verglas sur nos routes a été le sujet « vedette » de nos chaudes alertes, aussi bien à titre professionnel que personnel.
Comment faîtes-vous pour faire vivre cet acquis?
J’organise toutes les semaines des causeries d’une vingtaine de minutes avec quelques membres de l’équipe sur des sujets bien précis. L’autre jour, j’ai pris dans l’actualité l’exemple d’un terminal pétrolier où une personne avait été renversée par un camion. Nous avons transposé les conséquences possibles dans notre entreprise et cela nous a permis de vérifier la bonne application des principes de circulation sur nos sites (circulation des piétons, gyrophares et radars de recul sur nos véhicules…). J’utilise toujours les fondamentaux SAFESTART pour faciliter la remontée d’information. Je commente également les Alertes Sécurité diffusées par Julien Charrier, notre coordinateur QSE, cela m’aide à ouvrir le débat.
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